L’écrivain, comme professionel du langage,
est un professionel de l’insécurité.

Maurice Merleau-Ponty

Pour l’oubli, suivi de Croquis, L’Age d’Homme, 2020

Comment ce livre est advenu..

Le premier livre est rarement construit sur les premiers textes, quoique certains s’y insèrent sous la forme d’échos. C’est sur ces vibrations que l’écriture se construit, se cherche et que, d’un amas de textes, se construisent des séquences.

Partant de l’effacement ou de l’apaisement que chaque mot prononcé peut apporter, les poèmes de ces recueils proposent des voix diverses, donne à entendre des corps oubliés, intimes & obscures.

Puisqu’ils s’attachent à l’ordinaire et à en faire ressortir l’intimité de la matière éprouvée par nos corps, ces textes sont à la fois des petits récits et des formules de sensation qui font écho et dessinent notre indicible. Faisant appel à une restitution d’affects (essentiellement corporels) au travers de rythmes variés et, à l’occasion, d’un choix du lecteur dans l’association consciente ou non des vers, les deux recueils se répondent.
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Extraits

Penser aux images, Médiathèque Valais – Martigny, 2023

Extraits

Durant mon passage à la Médiathèque Valais – Martigny, j’ai pu prendre le temps de dialoguer avec les archives audiovisuelles patrimoniales du Canton du Valais. Ces moments dédiés aux images ont pris la forme du commentaire poétique publié mensuellement dans le Journal de Sierre avec des images de ce district.

Laissant l’image user de sa force adventiste – celle qu’ont les plantes qui se sèment sans notre accord pour grandir dans nos jardins – j’ai aussi pris soin de dire ce que fait l’image dans nos présents en constante mutation. Au fil des mois, vingt textes aux thématiques diverses ont vu le jour. Le carnet complet se trouvera à la Médiathèque Valais – Martigny dès novembre 2023.

Disposé du corps, travail en cours (Bourse focus 2023 du Canton du Valais)

Il s’agit d’un recueil de poèmes de formes diverses (de la forme poème à la prose poétique et réflexive) saisissant les manières dont les corps sont pris. Par eux-mêmes et leurs affects, par les événements et les relations, par l’intrusion, malheureuse ou provocatrice de joie, ce sont des corps qui sont retrouvés et affleurés au fil de la parole – l’effleurement             prend nos pensées                  ouvertes vidées                 défragmenté des limites                          être l’horizon

Ce recueil se compose de six sections qui permettront d’explorer la ligne de fond – disposer/être disposé du corps – sous des formes et des angles différents : s’entrelacer – s’abîmer – se déposséder – cicatriser – s’entre-saisir – s’étendre.
Ce travail bénéficie du soutien du Service de la Culture de l’État du Valais